L’acte de cruauté inqualifiable auquel ont succombé fin juin deux adorables juments qui se trouvaient au manège La Cavaliara, rue de Lens-Saint-Servais, dans le village d’Abolens, sur l’entité de Hannut, n’est pas sans rappeler la sauvage agression commise voici quelques semaines sur deux chevaux littéralement torturés dans la région de Dinant. Martine Jost et ses trois enfants sont en état de choc et révoltés depuis le 26 juin dernier, date à laquelle au retour d’un concours, cette monitrice de manège a découvert dans la soirée une affectueuse jument massacrée par un ou des inconnus dans la prairie située à l’arrière de son exploitation.

«?Rena, une magnifique jument de 16 ans, se trouvait sur trois pattes, on lui avait sectionné le tendon, témoigne Martine Jost. On a fait venir en urgence le vétérinaire qui a aussitôt pris une radio. On a emmené l’animal à la clinique vétérinaire du CHU de Liège où des clichés supplémentaires ont été pris. On nous a alors dit que la section du tendon était telle qu’il n’était pas certain que la jument puisse remarcher un jour. On a pris la décision de l’euthanasier.?» Pour arriver à leurs fins, les inconnus sont vraisemblablement passés par le cimetière voisin avant de gravir une clôture. «?C’est horrible. L’un de mes enfants, Maëlle (17 ans), qui montait souvent cette brave jument a perdu beaucoup de poids depuis qu’elle a appris la terrible nouvelle. Elle vit très mal cette situation », témoigne sa mère Martine Jost, des sanglots plein la voix.

« L’œil droit pendait… »

Quatre jours plus tard, le 30 juin, Atina, une magnifique jument de 11 ans, qui se trouvait dans un pré mitoyen a, elle aussi, été massacrée. «?Une amie m’a appelée pour me dire que cette jument avait l’air d’avoir un problème à l’œil. Et en soirée, lorsque je suis arrivée, la pauvre bête était terrée dans l’abri. Je me suis approchée, son œil droit pendait complètement. D’après le vétérinaire, on lui a planté un objet pointu dans l’œil. Là, on a dû mettre fin à ses souffrances en l’euthanasiant directement. C’était une jument si gentille, un magnifique poney de manège. Le pire c’est qu’elle a dû souffrir. Celui ou ceux qui ont fait ça méritent de subir le même sort. »

Une plainte a été déposée auprès de la police de la zone Hesbaye-Ouest. Pour l’heure, aucune interpellation n’a encore eu lieu. « J’espère que la police retrouvera le plus rapidement possible les monstres qui ont fait cela à mes animaux. Il n’y a pas de mots pour décrire cette horreur. Tant que les coupables de ces faits d’une rare barbarie n’auront pas été identifiés, nous ne serons pas tranquilles pour nos autres chevaux. Les enquêteurs m’ont promis que des patrouilles seraient intensifiées.?» La propriétaire n’a pas tardé à publier des photos sur Facebook, espérant ainsi recueillir des témoignages sur le ou les auteurs de ces étranges agressions dont on ignore encore les raisons, en se demandant en réalité s’il peut en exister.¦